mardi 24 mai 2011

Les sahraouis dénoncent la violence et la complicité internationale

Au Sahara Occidental occupé, malgré la répression violente et constante, les Sahraouis manifestent pour revendiquer leurs droits et dénoncer les injustices et incohérences européennes et internationales dont ils sont les premières victimes indirectes, du fait de l’impunité tacite que ces conventions offrent au Maroc.



Traduction APSO:
Manifestation de Sahraouis anciens travailleurs de Fos Boucraa, et de Sahraouis victimes de sévères violations de leurs droits humains. Ils demandent le respect de leurs droits socio économiques et condamnent le pillage continu des ressources naturelles du Sahara Occidental.

Les Sahraouis, anciens travailleurs de Fos Boucraa manifestent avenue Smara à el Aaiun

Devant le département local du ministère marocain des mines et de l’énergie.

Les Sahraouis victimes de graves violations de leurs droits humains

Ils crient : « mes droits sont dans mon sang et je n’y renoncerais pas, même s’ils me tuent »

Sur la bannière : « les Sahraouis victimes de disparitions forcées et de détentions arbitraires demandent à l’Etat marocain de réactiver les recommandations de l’instance équité et réconciliation (IER). »

Sur une autre bannière : « Non à l’accord de pêche UE-Maroc »
« Les anciens prisonniers d’opinion demandent justice et droits. Nous dénonçons le Statut Avancé EU-Maroc »
« Acheter nos ressources, c’est acheter notre douleur, notre souffrance, nos larmes. »

Nous soulignons que les demandes d’indemnisation de centaines de sahraouis ont été reconnues par l’instance équité et réconciliation (IER) mise ne place en 2004 pour dédommager les victimes des abus des droits de l’homme commis par l’Etat marocain sous le règne du roi Hassan 2. Les Sahraouis ont souffert infiniment pendant la guerre et sous l’occupation ultérieure, et ont affirmé pendant des années que l’IER les avait complètement oubliés. Alors que des douzaines de Sahraouis ont été convoqués devant le bureau de la commission de El Aaiun, aucun d’eux n’a jamais reçu de compensation pour les lourdes pertes et les traitement inhumains qu’ils avaient subis.