jeudi 6 mai 2010

Salama, professeur d'anglais, campements Sahraouis


Salama, directeur de l’école anglaise, Campements de réfugiés Sahraouis, désert du Sahara, Algérie

Je suis Salama, j’ai 34 ans. Je vis avec ma femme et ma fille. 
J’aime regarder la télé et parler anglais avec des Anglais. 
Mon plus grand défi, c’est d’avoir un passeport et d’améliorer mon métier, et de parler de la situation des réfugiés sahraouis autour du monde. 
Vivre dans les campements de réfugiés n’est pas une chose facile 
C’est comme de vivre dans une maison louée 
Tu ne peux pas faire ce qu’il te vient à l’idée pour améliorer ta vie 
Tu rêves toujours :  je vais rentrer dans ma patrie et laisser tout derrière moi. 
Rien ne t’appartient, ni à ta société 
Partout où tu marches, tu trouves que tu n’es pas libre 
Tu te vois toi-même comme un étranger 
Vivre dans les campements de réfugiés a des côtés positifs, comme : 
Il n’y a ni drogues, ni meurtres 
Tu peux aller à l’école gratuitement, tu peux aller à l’hôpital gratuitement 
Tu peux avoir de la nourriture des organisations humanitaires, en plus de ton travail ou métier Tu peux apprendre toutes les langues gratuitement 
Tu peux aller à l’école où tu peux apprendre et pratiquer beaucoup de techniques 
Mais nous donnerons tout ça pour quitter cette vie et retourner dans notre patrie 
Nous savons que nous ne sommes pas dans notre patrie, cette vie ne nous appartient pas 
Il nous manque quelque chose 
Le peuple sahraoui est comme un corps à qui il manque un organe 
Nous devons trouver cet organe. 
Cet organe que nous appelons patrie 
Nous avons besoin de le sentir, 
Nous avons besoin de le connaître, 
Nous avons besoin de respirer son air 
Nous avons besoin de manger ses fruits, 
Nous avons besoin de voir ses étoiles et son ciel 
Nous avons besoin de reprendre notre patrie comme tout homme dans le monde 
Nous voulons accueillir nos amis dans notre pays 
Dans les campements de réfugiés, nous ne sommes pas sur de notre avenir 
A quoi ressemblera-t-il ? 
Beaucoup des gens sont nés ici, et sont morts dans l’espoir de connaître leur pays  
Beaucoup de vieux ont fui la guerre, ils ont laissé leurs maisons avec l’espoir de revenir Beaucoup de personnes espèrent rejoindre leurs familles et leurs amis 
De l’autre coté, derrière le mur 
Maintenant tout ce que nous souhaitons vous dire et qu’il n’est pas possible de vivre toute notre vie comme réfugiés 
Nous voulons rentrer dans notre pays, pour vivre 
Pauvres ou riches,  
Ignorants ou savants 
En bonne santé ou malades 
Faibles ou forts  
Repus ou affamés 
Mais LIBRES dans notre Pays

LIBRES dans notre Pays


Vidéo uhohL8again, Traduction en français APSO